Les grands singes, dont Homo sapiens fait partie, sont des cousins très reliés génétiquement. Pourtant, nous nous distinguons par la cuisson et la consommation de viande. Dans nos recherches, nous avons placé des volontaires sous trois régimes pour deux semaines en leur fournissant toute la nourriture. Une diète standard thérapeutique faible en gras, une diète des débuts de l’agriculture et une diète simienne riche en fruits et légumes avec des noix. Toutes les diètes étaient végétariennes et la troisième végane afin de représenter ce que nos ancêtres mangeaient il y a 4 millions d’années. À notre grande surprise, la diète simienne végane a permis de baissé le cholestérol LDL de 35 %. Nous avons ensuite développé des diètes moins exigeantes en termes de volume (incluant notamment des noix, des protéines végétales de soya et légumineuses et des fibres d’avoine et d’orge) permettant de réduire le cholestérol LDL de 30 %, autant que les médicaments comme les statines. Nos données confirment la valeur d’une alimentation végétalienne pour la santé. Une alimentation végane a également plusieurs impacts positifs majeurs sur l’environnement, notamment pour diminuer les gaz à effets de serre, prévenir la déforestation et protéger les habitats des autres espèces. Les principaux organismes de santé font déjà la promotion de l’alimentation végane. Nous devons agir maintenant. D’une perspective planètaire, il est peut-être déjà trop tard.
