L’idéologie spéciste postulant l’infériorité naturelle des animaux sature nos discours et notre représentation du monde. Dans l’espace public également se déploient à grande échelle les mises en scène visant à normaliser la consommation des animaux, tout en prenant soin d’occulter les violences extrêmes perpétrées en vue de cette consommation. La publicité constitue ainsi un véritable miroir des rapports sociaux spécistes : négation de l’individu et de ses intérêts (concept de référent absent), animaux représentés comme consentants à leur exploitation (suicide food), ou encore érotisation des corps animalisés (carnosexisme)… autant de mécanismes mobilisés pour maintenir et consolider l’illusion d’un carnisme naturel, normal voire nécessaire. De nombreux exemples de contenus publicitaires seront discutés et quelques pistes de résistance seront évoquées.